Ce nom ne vous dit peut être rien mais en tout cas, il serait judicieux de mettre un visage sur Iggy Azalea qui commence prendre de l'ampleur au fil des mois, et a se faire un nom dans le monde de la musique. L'artiste australienne de 23 ans vient d'égaler un record datant de 1964 qui était détenue par les Beatles: avoir simultanément un single classé 1 et 2 au US Billboard Hot 100 ! En plaçant son titre Fancy en featuring avec Charli XCX à la première place du Hot 100, et sa colaboration sur Problem avec Ariana Grande en deuxième position, Iggy Azalea met fin à 50 ans d'un record qui semblait intouchable. Devenant la première rappeuse par la même occasion à avoir un single à la première place des Charts US. Retour sur cette artiste qui vient apporter un sacré vent de fraicheur et se mêler aux plus grands avec des sérieux atouts à faire valoir (et entendre).

Une chose est sur c'est que Iggy Azalea est une bosseuse et une femme très ambitieuse pour réussir. Vivant en Australie, la chanteuse découvre le rap en étant au lycée. Et déclare qu'un nouveau monde s'ouvre à elle, et elle se rend rapidement compte qu'elle a trop peu de possibilité en Australie, pays où le rap n'est que trop peu populaire. Ratant ses années lycée, elle se fait virer de son école et suppliera sa mère de la laisser partir aux États-Unis. Iggy va alors se faire un peu d'argent en faisant le ménage dans des hôtels. Elle déclare qu'elle était sur "tout les fronts" et que si on l'appelait à 2h du matin un samedi, elle était d'attaque et travaillait. Si bien qu'elle fini par pouvoir se payer un billet d'avion pour Miami où elle sera "sans argent, sans famille 16 ans seule à Miami" comme elle le répète dans l'un de ses titres Work qui sortira en 2013. Mais c'est en 2011 qu'Iggy Azalea commencera officiellement la musique avec deux clips qu'elle postera sur YouTube qu'elle aura réalisé elle même : Pu$$y et My World. La jeune femme suscitera pas mal de réactions de la part des internautes qui trouverons son rap plutôt bon et agressif, venant d'une "petite blanche" avec des clips osé et sexy. C'est cette même année que sortira sa mixtape Ignorant Art qui selon Azalea à été sortie "pour que les gens changent d'avis sur les idéaux prédéfini par la société". Azalea annonce que son album The New Classic sortira dès qu'elle aura l'un des 6 label majeur qui acceptera de signer pour son album, mais pour cela, elle sait pertinemment qu'elle va devoir cravacher. En 2012 Iggy Azalea sort son premier EP du nom de Glory qui connaîtra un bon succès sur le web notamment avec les premiers fans déjà conquis par la miss australienne. L'album recevra 3 étoiles su 5 par XXL et 4 sur 5 par DatPiff, soit de très bonne critique qui déclarent que la musique d'Azalea continue de monter en puissance et qu'Iggy commence a gagner une certaine réputation, une certaine renommé. Mais ce n'est que le début d'une exposition médiatique à venir....

L'année 2013 va être l'année où Iggy Azalea va exploser au sens propre du terme. Elle à trouver sa maison de disque et son label, son album The New Classic est annoncé pour l'été. Elle fera la première partie de Rita Ora en début d'année et sortira son premier single Work qui retrace sa venue à Miami, sa jeunesse et son travail acharné. Les paroles sont trash, le clip est osé sans être vulgaire, la rappeuse frappe son premier grand coup. Work atteint les 16 millions de vues assez rapidement sur la toile et se classera au meilleur 54ème au Billboard Hot 100. Les internautes ne cesse d'ailleurs de remarquer qu'elle est différente des autres rappeuses pour deux éléments: elle n'est pas américaine et elle est blanche. Sans le vouloir, Iggy suscite donc involontairement la curiosité, mais également les critiques. Bounce le deuxième single plus dance de l'artiste sort en avril, et connais lui aussi un bon succès même si cela n'atteint pas celui rencontrer par Work. Le dernier single en date cette année la sera Change Your Life en duo avec T.I. qui la suit depuis ses débuts. Change Your Life est très bien reçue par le public et Iggy Azalea commence à prendre du grade et de la reconnaissance. Mais cette année 2013 est l'année des comparaisons également pour Iggy qui se verra sans cesse comparer comme une pale copie inférieur à la dauphine de Nicki Minaj du rap féminin à savoir Azealia Banks. Entre les deux jeunes femmes s'installe alors une rivalité et un désire de surpasser l'autre. Twitter étant devenu leur champ de bataille favoris, il semblerait qu'a ce petit jeu, ce soit bien Iggy Azalea qui franchisse la ligne d'arrivé en première position aussi bien sur le succès de ses morceaux que sur les réseaux sociaux puisque Iggy à désormais 1 millions de followers en plus que Banks.

L'année 2014 est l'année de la révélation. Fancy qui est en collaboration avec Charli XCX sort en février 2014 et son album The New Classic est annoncé pour avril 2014. Fancy reçoit dès sa sortie d'excellente critique par le public et ce single est annoncé par les bloggeurs comme la meilleure réussite d'Iggy Azalea. Ils ne se sont pas trompé puisque la jeune femme classera rapidement son titre au Billboard Hot 100, jusqu'à ce qu'il atteigne la première place du classement. Historique puisque jamais une rappeuse n'avait réussi a placer un titre a la première place de ce classement. Elle fait donc mieux que Nicki Minaj jusque la leader sans réel rivale dans sa catégorie. Mais l'exploit ne s'arrêtera pas là. La chanteuse Ariana Grande propose une colaboration à Iggy pour son prochain single Problem chose qu'Azalea va accepter sans aucune hésitation. Dès sa sortie, le single reçoit une fois de plus un accueil très chaleureux par le public, si bien qu'a ce jour, Problem se classe 2ème du Billboard Hot 100, pendant que Fancy trône toujours en tête de ce même classement. Ce qui fait qu'Iggy Azalea réussi l'impensable en accumulant deux titres au sommet du Hot 100. Record qu'elle égale aux Beatles qui était les derniers à réussir un tel exploit en.... 1964 ! Soit 50 ans après. L'album The New Classic s'est classé 3ème dès la 1ère semaine de sa sortie au Billboard Hot 200 (classement US pour les albums). A savoir que c'est le meilleur classement pour un album féminin dans la catégorie rap depuis Pink Friday: Roman Reloaded de Nicki Minaj sortie en 2012. Actuellement 10ème, l'album se maintient bien et la critique est très bonne pour cet album selon certain expert, moyenne pour d'autre. Le rap d'Iggy ne laisse personne d'indifférant, et Azalea ne reste pas que dans un seul style car on sent l'influence hip hop, et pop également en plus de son rap. On retrouve un duo entre Iggy et Rita Ora intitulé Black Widow qui sera le prochain single de la rappeuse australienne. Arrivera t'elle à placer un nouveau single en haut des charts? Goddess un autre titre de l'album très apprécié, prônant la domination des femmes semblerait se profiler pour être un single également.

Quoi de mieux qu'un extrait d'interview pour terminer ce petit article sur Iggy Azalea? On retrouve la rappeuse australienne interviewé avant la sortie de The New Classic parlant des réactions que le public possède sur ses clips, ou encore sur l'image que les femmes ont dans le monde du rap. Le franc parlé d'Azalea et la vérité de ses propos font du bien à entendre. Dès vos débuts, vous avez suscité pas mal de réactions sur le net. Ce buzz vous a-t-il surprise ? Pas vraiment. J’ai l’air d’avoir le melon, là, non ? (Rires). Je me doutais que je ne laisserais personne indifférent. Un jour je suis une pute, le lendemain la Cendrillon du rap, ou une blanche qui la ramène, raciste de surcroît, un parangon de trashitude… J’ai eu droit à tout. La manière dont vous vous mettez en scène, l’utilisation que vous faites de votre physique sont aussi pour beaucoup dans ces réactions… Et ça me sidère. Généralement, le public ne comprend pas le 24ème degré de la chose. C’est quand même très bizarre de voir le scandale que ça génère, la honte qu’on essaye de vous coller. C’est tellement représentatif de la mysogynie ambiante… Vous jouez avec l’imagerie du rap, parfois jusqu’à la caricature. Le faites-vous aussi à des fins féministes ? Absolument. Que ce soit dans Work, Murda Bizness ou Pu$$y le message est toujours le même vis-à-vis des hommes… Les gros machos du rap en tombent de leur chaise (rires). C’est assez consternant.  Parce que le rap, à mes yeux, c’est aussi un concours de beauté sous testostérone : la compétition y est féroce, les mecs s’y pavanent, ils sont dans la même logique totalitaire que des Miss sur un podium… Les filles n’ont pas droit à cette image forte, un peu agressive, que je défends. Vous en souffrez ? Non. Je trouverais même ça risible si ça n’était pas aussi scandaleux. Mes vidéos sont ouvertement ambigues, certes, mais elles le sont beaucoup moins que celles de mes homologues masculins. Qu’on m’explique pourquoi mes clips sont censurés alors que je me contente d’y danser en short… OK, j’y mime un semblant de fellation, mais le figurant porte un jean, qu’il ne déboutonne jamais ! Ça vous viendrait à l’idée de sucer un 501 ? Alors que défourailler avec une mitraillette, ça ne pose de problème à personne. Dans Murda Bizness, je chante “Clic clac  / Bang Bang / Murda Bizness” : tout le monde crie au scandale, je me fais insulter pas la gent masculine sur les réseaux sociaux à longueur de journées. Dans un pays qui a a le plus grand nombre de flingues par habitants au monde, quelle blague ! Pardon, je m’énerve… (rires).

Article écrit par Yoann S.